En partenariat avec : Sciences Po Lille
L’un, Benoit Coquard, a mené une longue enquête immersive dans le Grand Est (de 2010 jusqu’au surgissement des Gilets jaunes en 2018) qui restitue la complexité du monde de « ceux qui restent » : ces jeunes femmes et hommes ouvriers, employés, chômeurs, qui n’ont pas quitté leur campagne pour la ville, campagne où, malgré la lente disparition des services publics, des usines, des associations et des cafés, ils font la part belle à la vie et au travail, partageant ce mode de vie rural et populaire dans lequel « tout le monde se connait » et où ils peuvent être socialement reconnus. L’autre, Yaëlle Amsellem-Mainguy, a ouvert, entre février 2018 et février 2019, un terrain d’enquête sur quatre territoires ruraux – les Deux-Sèvres, les Ardennes, la presqu’île de Crozon et le massif de la Chartreuse – s’intéressant à près de deux cents jeunes femmes âgées de 14 à 28 ans se définissant elles aussi comme « celles qui n’ont pas bougé » : « les filles du coin ». Ce sont deux regards sociologiques sur la jeunesse populaire rurale, qui disent beaucoup d’une réalité, mal connue, de notre pays.
Benoit Coquardsociologue, chercheur à l’INRAE (Institut national de Recherche pour l'Agriculture, l'Alimentation et l'Environnement) Bibliographie :
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Yaëlle Amsellem-Mainguysociologue, chargée d'études et de recherche à l'INJEP (l'Institut National de la Jeunesse et de l'Éducation Populaire) Bibliographie :
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Jacques Lemièremembre du CLERSE UMR 8019 CNRS, Institut de sociologie et anthropologie, Université de Lille, responsable pour l'art du cinéma à Citéphilo |